Alice Wattelet.

Gdansk, ville située au bord de la Baltique, possède une forte influence économique grâce à son ampleur maritime. Peu et mal desservie par les grandes métropoles comme Hambourg, Berlin où Varsovie, Gdansk voit son industrie dépérir, laissant place à de nombreuses friches, bâtiments abandonnés ou détruits.

La position stratégique d’une gare, entre ville et industrie, viendrait redynamiser la zone industrielle et améliorer les déplacements des habitants, comme des touristes à l’échelle du territoire Polonais, puis Européens.

Dans une vision futuriste et utopique où le monde subira de grands bouleversements technologiques, le temps et la distance ne seront plus une limite.

Connu comme le cinquième moyen de transport après l’avion, le train, la voiture,  et le bateau, l’Hyperloop transporte ses usagés dans des capsules propulsées magnétiquement, à l’intérieur d’un tube à basse pression, à plus de 1100 km/h. Dès lors, 17 minutes suffiront pour rejoindre Varsovie où encore 31 minutes pour Berlin.

Entre l’immensité du territoire qu’ils traversent et l’exiguïté dans laquelle on voyage, les capsules recevront à la fois des voyageurs et des conteneurs maritimes qui permettront la réaffectation des anciens bâtiments du chantier naval. La stricte direction donnée par les tubes au travers du territoire, installe une perspective depuis la gare jusqu’à la rive d’en face et génère un parc. Créant ainsi, un lien paysagé entre le musée du Solidarnosc et celui de la Deuxième guerre mondiale.

Généré par les dimensions d’un conteneur, la trame de la structure de la gare, conçue en béton, est comme une évidence, tandis que les volumes en acier, aux mêmes proportions, viennent s’y glisser où s’y suspendre. Ces derniers, disposés de manière à créer des accidents dans la façade, imposent une dynamique au sein de la structure rigide.

Implanté aux abords de la rue de la liberté, la gare n’accueille pas seulement des quais d’embarquement mais permet aussi de découvrir, partager et expérimenter le programme Hyperloop, pour un développement futur dans le monde entier.

Ainsi, comme venu d’ailleurs et donnant des nouvelles perspectives à Gdansk, le bâtiment est un lieu de l’émergence des idées où tout devient possible.